Avec 10 secteurs différents, 1000 métiers et 300 000 entreprises, organisations et associations, les industries culturelles et créatives ont un poids économique important en France et viennent renforcer son attractivité à l’international. Dans ce cadre, l’événement We are French Touch s’est tenu les 23 et 24 novembre à Paris, en présence de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.
Acteur incontournable des industries culturelles et créatives, le pôle patrimoine du Groupe MOBILITAS s’est vu confier une masterclass qu’il a dédiée à l’apport de la technologie dans les industries culturelles et créatives. Un moment fort qui a permis de valoriser le travail de plusieurs équipes du pôle patrimoine, comme Arkhênum et AGP.
En préambule de la masterclass, Alain Taïeb, Président du Conseil de surveillance de MOBILITAS, a rappelé les liens forts et anciens qui unissent le Groupe à la BPI et son directeur Nicolas Dufourq. Il est revenu sur les fondements d’une réussite d’entreprise à l’international. Comme ce fut le cas avec le Groupe MOBILITAS, « il faut d’abord être très fort chez soi, dans son pays, dans ses modèles avant d’aller à la conquête de l’international, a-t-il assuré. Il faut avoir accumulé du savoir-faire, avoir réussi et grandi avant de se frotter à des marchés plus complexes et culturellement différents ».
Associer l’art, la culture et l’histoire aux nouvelles technologies
Le Groupe MOBILITAS, qui s’est développé dans toutes les zones du monde en 50 ans, est ainsi aujourd’hui en mesure de répondre à toutes sortes de demandes clients dans le domaine patrimonial. « Associer la culture, l’art et l’histoire aux nouvelles technologies est aujourd’hui une évidence », débute Laurent Onainty, Directeur Général d’Arkhênum et du pôle patrimoine de MOBILITAS.
Durant la masterclass, Laurent Onainty a choisi de présenter de nombreuses missions réalisées par Arkhênum et la Reliure du Limousin dans le cadre de la restauration et la préservation du patrimoine écrit, « trace indélébile laissée par les entreprises dans l’histoire et qui mérite d’être valorisée ». Avec plus de 120 collaborateurs, 10 sites de production en France et dans le monde et des ateliers in situ chez les clients nationaux et internationaux, et au total plus de 15 millions de pages traitées manuellement par an, Arkhênum et la Reliure du Limousin proposent une gamme d’expertises inédite. « Au-delà d’une véritable complémentarité, c’est une offre unique qui répond aux demandes de quelque 10 000 clients dans le monde », assure Laurent Onainty.
Un travail de préservation du Patrimoine au service de l’authenticité
Sous les yeux de l’assistance se sont alors succédés en images les travaux de préservation de lettrines de chartes médiévales, les étapes de numérisation de trésors patrimoniaux comme les manuscrits du Mont-Saint-Michel ou encore la préservation de manuscrits de Tombouctou d’une extrême fragilité.
« Ce travail est avant tout un travail de préservation et de conservation, souligne Laurent Onainty. Pour autant, il est aussi un vrai travail de véracité, à une époque où il est facile de s’arranger avec l’histoire. Lorsque nous faisons renaître ces trésors du passé, historiens et grand public ont sous les yeux la vérité de ce qu’a été l’histoire de France et du monde ».
Dans une vidéo de quelques minutes, Laurent Onainty poursuit en plongeant l’assistance dans le travail mené par les équipes d’Arkhênum dans le projet d’ampleur internationale de numérisation des archives de la SDN à Genève. « Nous sommes en mesure de mettre la technologie au service de l’histoire et de diffuser des savoirs qui n’étaient jusqu’ici pas accessibles, complète Laurent Onainty. Notre amour du patrimoine est au service de pans d’histoire inexploitée ».
La technologie au profit de l’art et du patrimoine
Cette passion du patrimoine, Gaël Hamon la partage également. Ce tailleur de pierre, qui a notamment travaillé sur la cathédrale Notre-Dame de Paris dans le passé, a fondé en 1994 Art Graphique & Patrimoine (AGP), leader de la numérisation 3D de bâtiments et de monuments historiques et pionnier de la réalité augmentée. À son actif, l’entreprise compte parmi ses plus grandes réussites la numérisation du Château de Versailles, de l’Opéra de Paris, de l’ancien théâtre de Palmyre en Syrie ou encore l’expérience immersive Musée Virtuel®.
Au micro de la masterclass, Gaël Hamon l’assure : « Il est aujourd’hui plus facile de s’approprier la technologie que d’acquérir un savoir-faire de haute technicité et de passion comme celui de tailleur de pierre ». La technologie est au service de l’art et du patrimoine et non l’inverse. Et il en sait quelque chose. Parmi ses missions les plus reconnues, l’entreprise a numérisé entre 2010 et 2016 la cathédrale de Notre-Dame de Paris. « Nous avions constitué un double numérique de la charpente totalement détruite par l’incendie, résultat de 150 scans de précision millimétrique, pour un total de 3 à 5 milliards de points », souligne Gaël Hamon.
Rayonner grâce à la préservation et la numérisation
Équipées en drones, lasers et appareils photo, les équipes d’AGP ont également été dépêchées en mission commando juste après l’incendie pour effectuer un relevé complet du monument et obtenir des données précieuses sur son état pathologique après sinistre. « Ce travail d’acquisition 3D a été indispensable à la préservation du monument touché et a permis aux équipes de maitrise d’œuvre de reconstruire la cathédrale après l’incendie de 2019 », assure Gaël Hamon.
Portée par ces succès, AGP se développe à l’international, avec 33 salariés issus de 15 corps de métier différents. L’Europe, la Russie, mais aussi des terrains plus complexes comme la Syrie en temps de guerre ou le Somaliland. « On part d’une excellence française pour s’exporter à l’international, souligne le fondateur d’AGP. S’ouvrir au patrimoine international permet d’appréhender la culture de l’autre. Nous faisons tous des métiers hors norme ».
Les nombreux savoir-faire du pôle patrimoine dans les domaines de la préservation, restauration, protection, numérisation et valorisation du patrimoine permettent de répondre aux besoins de clients aussi bien privés que publics, et ce quel que soit le pays. Quitte même à les devancer !
Saisir les opportunités technologiques pour valoriser le patrimoine
Pour Laurent Onainty, l’histoire est vouée parfois à se répéter. Dans les années 2000-2010, les technologies d’acquisition 2D étaient bien plus en avance que les moyens de diffusion. « Il nous était impossible de faire passer dans les « tuyaux » Internet de l’époque les images en couleur et en haute définition. Nous étions obligés de diffuser des images en noir et blanc ! ».
Le contexte actuel est le même avec les modèles 3D. « Nous sommes capables de produire de véritables jumeaux numériques, d’un niveau de précision proche du millimètre, mais malheureusement difficilement diffusables dans cette version auprès du large public, souligne le Directeur Général du pôle patrimoine. Nous vivons aujourd’hui une vulgarisation, plus qu’une valorisation ! ».
Mais l’essor des technologies 3D dans le quotidien (casques, métaverse…) va assurément décupler en quelques années les capacités de diffusion. « Nous nous préparons pour ce rendez-vous, affirme Laurent Onainty. Ces avancées technologiques permettront de ne plus jamais faire de compromis entre la véracité et la qualité ».
Pour nous : l’Histoire rime avec émotions et passions. Aucune mission ne nous semble impossible !
Votre patrimoine nous est précieux ! Nous sommes à votre disposition pour vous présenter notre savoir-faire !